2007-04-25

HOJE E 25 DE ABRIL

Aujourd'hui, c'est le 25 avril. Le Portugal (tout le Portugal ?) et les Portugais de par le monde (tous les Portugais ?) fêtent aujourd'hui LE JOUR DE LA LIBERTÉ (Dia da Liberdade). Le jour où l'armée menée par des jeunes capitaines délivrent ce petit pays de la dictature paternaliste, conservatrice et catholique des successeurs de Salazar.

Hoje e o 25 de Abril. Portugal (Portugal Todo ?) e os Portugueses (todos os Portugueses) festeja hoje o DIA DA LIBERDADE. O dia quando a tropa e jovens capitães libertaram este pequena paìs da ditatura paternalista,conservadora e catolica dos successoros de Salazar.

Une révolution pleine de paradoxes : une révolution marxiste, mais démocratique; une révolution faite par l'armée, mais pour le peuple; une révolution d'une journée qui met un terme à 33 ans de dictature et qui pensait mettre un terme à la misère. Une révolution la fleur au fusil. La Révolution des Oeillets, a Revolução dos Cravos.

Plus d'infos sur >> Wikipedia et >>ici aussi avec des images

2007-04-21

VOTEZ DUR, VOTEZ MOU, MAIS VOTEZ DANS LE TROU



La mairie d'Amiens fait marche arrière sur le vote électronique
LEMONDE.FR avec AFP | 20.04.07 | 20h08
La mairie d'Amiens, qui avait décidé en 2006 de faire voter par machine électronique dans 18 des 68 bureaux de la commune, a annoncé, vendredi 20 avril, qu'elle y renonçait et que le vote pour l'élection présidentielle se ferait uniquement avec les traditionnels bulletins de papier. "Compte de tenu de la réticence exprimée par de nombreux administrés à l'égard de ce nouveau système de vote (...) [le maire UDF] Gilles de Robien a décidé que cette utilisation se ferait à titre purement expérimental", a déclaré la mairie dans un communiqué.
[...]
"Nous avons ressenti une certaine polémique sur la fiabilité des machines au niveau national, mais aussi écouté les réticences exprimées par certains de nos électeurs. C'est le rôle des élus d'en tenir compte", a expliqué à l'AFP l'adjointe au maire chargée des élections, Béatrice Leroux-Lepage. "Notre but est de cerner l'opinion de la population amiénoise quant à ce nouveau mode de vote", a-t-elle estimé.

Dix électeurs amiénois ont contesté devant la justice administrative la conformité des machines, mais le tribunal administratif a refusé vendredi de nommer un expert pour la vérifier. De son côté, la "pétition pour le maintien du vote papier" du site Ordinateurs-de-vote.org dépasse ce vendredi les 73 000 signatures.
[...]
Environ 1,5 million d'électeurs (sur 44,5 millions d'inscrits) utiliseront des ordinateurs de vote dimanche dans 82 communes de plus de 3 500 habitants.

La totalité de l'article http://www2.blogger.com/img/gl.link.gifsur le site du "monde"
Et la pétition se trouve sur cette page de mon blog

2007-04-19

UN MESSAGE DE L'INTERNATIONALE CITATIONNISTE


Depuis quelques semaines, et de manière très sporadique, je reçois des mails d'une mystérieuse Internationale Citationniste.
Leur humour politico-littéraro-graveleux n'est pas pour me déplaire. Cliquez sur l'image et devinez de qui est le texte !

SEGOLENE KRUGER OU BARBARA ROYALE


L'affiche de campagne de Ségolène Royale est incroyable. Ce visage marmoréen, ce noir et blanc un peu granuleux, ce rouge qui tranche... Une affiche qui se démarque sur les panneaux électoraux ses concurrents jouent sur la quadrichromie à tout crin ou le dazibao trotskyste.
Originale, Ségolène ? Pas vraiment, si on prend en considération que l'affiche reprend toutes les caractéristiques des travaux de l'artiste américaine Barbara Krüger quelues images ici
Dans tous les cas, quelqu'un de son équipe de campagne fait preuve d'un minimum du culture et de goût dans l'art contemporain (le Nantais Jean-Marc Ayrault, peut-être futur ministre de la culture ?).
Pas originale, ma

2007-04-17

0,5 % ?


sur le site de RFI, article de Valérie Gas

Gérard Schivardi : l’homme qui voulait sauver les communes

Gérard Schivardi fait partie des «petits» candidats qui vont participer à l’élection présidentielle en 2007. Ce maçon de 56 ans, maire de Mailhac dans l’Aude et conseiller général du canton de Ginestas, est soutenu par le Parti des travailleurs (PT), une formation d’extrême-gauche. Il se présente comme «le candidat des maires». Il milite pour le maintien des services publics et contre les institutions européennes.

[...]

Et c’est vrai qu’il en faudrait à Gérard Schivardi pour mettre en œuvre son programme de défense de la libre administration des communes, de lutte contre l’intercommunalité forcée et contre l’abandon des services publics qui passent, selon lui, notamment par la «rupture avec l’Europe». Gérard Schivardi estime qu’il agit pour défendre la démocratie et refuse d’être assimilé à l’extrême-gauche en argumentant : «Il serait donc devenu extrémiste dans ce pays de défendre les communes, les services publics face à l’Union européenne qui en a décidé la privatisation ?» Et il ajoute : «Nous, les maires sommes des élus au suffrage universel. Et ce mandat nous commande de défendre l’école, le bureau de poste, la maternité de proximité, la viticulture, le commerce, l’artisanat et notre industrie».

Sans étiquette mais à gauche

Gérard Schivardi est soutenu par le Parti des travailleurs (PT) qui milite, par exemple, pour la lutte des classes ou l’abrogation des institutions «anti-démocratiques» de la Ve République. Une formation où coexistent quatre courants : les anciens socialistes, les communistes, les anarcho-syndicalistes, les communistes internationalistes. C’est d’ailleurs Daniel Gluckstein, lui-même candidat du Parti des travailleurs à la présidentielle de 2002 et actuel secrétaire national de ce mouvement, qui fait office de directeur de sa campagne électorale. Même si Gérard Schivardi n’est pas mhttp://www2.blogger.com/img/gl.link.gifembre titulaire du PT, pas de doute, il se positionne à gauche-gauche de l’échiquier politique.

[...]

C’est certainement cette expérience d’élu municipal en zone rurale qui l’a conduit à faire partie des créateurs du «comité de défense des communes et des services publics» en 2002. Puis à organiser en septembre 2003, une manifestation nationale à Paris pour appeler à préserver les «36 000 communes françaises» et à «construire le mouvement du ‘non’ à la Constitution européenne». Il poursuit l’année suivante en lançant, avec Daniel Gluckstein notamment, «une conférence nationale de défense des communes et des services publics». Il s’engage ensuite complètement dans la bataille contre l’adoption de la Constitution européenne. Car pour Gérard Schivardi, la rupture avec l’Europe et la défense des communes, c’est le même combat.


l'article en entier : RFI.fr
plus d'info sur Schivardi :http://www.schivardi2007.com/

2007-04-13

IN MEMORIAM SOL LeWITT


Le Monde du 11 avril
"Les idées n'ont pas besoin d'être complexes. La plupart des idées qui ont du succès sont ridiculement simples. Ces idées ont généralement l'apparence de la simplicité parce qu'elles semblent inévitables." En écrivant ces lignes dans le magazine Artforum en 1967, Sol LeWitt en disait long sur son oeuvre à venir, plus long que cet artiste épris de discrétion et ennemi du spectacle ne l'aurait toléré plus tard.

Il était alors employé à la librairie du Museum of Modern Art de New York et ses amis se nommaient Dan Flavin, Robert Ryman et Robert Mangold. Le minimalisme américain naissait de leurs conversations - et LeWitt était l'un de ses créateurs.

Né dans une famille d'immigrants russes, Sol LeWitt s'initie à l'art au Wadsworth Atheneum et à l'université de Syracuse avant de servir deux années en Corée. A son retour, en 1953, il s'installe à New York où il travaille comme illustrateur de presse, et comme dessinateur dans les bureaux d'un jeune architecte, I. M. Pei, futur auteur de la Pyramide du Louvre. Il s'exerce parallèlement à la peinture, sans se convaincre que l'expressionnisme abstrait, alors au sommet de sa gloire, pourrait devenir son style. Le constructivisme russe l'intéresse davantage.

Ainsi commence la démarche critique et analytique au cours de laquelle naît l'art de LeWitt : à l'exaltation expressive de la subjectivité il oppose la rigueur d'une géométrie répétitive et, à l'apologie du geste créateur, le respect de règles méthodiques. L'oeuvre se compose de modules stricts - carrés et cubes - à partir desquels des volumes peuvent s'édifier et des dessins être tracés sur les murs. Leur réalisation doit être déléguée à des assistants afin qu'apparaisse dans toute sa pureté la réduction de l'oeuvre d'art à son idée originelle.

En 1968, LeWitt pousse à son paroxysme cette volonté d'effacement : il enterre son Cube contenant un objet d'importance mais de peu de valeur, inhumation symbolique dont ne restent que des photographies. La même année, il recouvre de peinture blanche un dessin mural que le galeriste qui le présentait ne pouvait se résoudre à détruire tant il le trouvait remarquable.

De telles attitudes et ses cubes aux arêtes blanches font alors de lui l'une des figures majeures de l'avant-garde new-yorkaise qui se développe entre minimalisme et conceptuel. Ses architectures transparentes en deviennent bientôt l'un des poncifs, au même titre que les carrés de Carl Andre et les rectangles de Donald Judd. Participant à des expositions collectives, encourageant les jeunes artistes, il est l'un des fondateurs de Printed Matter, éditeur de livres d'artistes, et constitue une importante collection de ses contemporains, qu'il finit par déposer au Wadsworth Atheneum en mémoire de son adolescence.

Une première rétrospective au Museum of Modern Art, en 1978, fait le point sur cette décennie très active. Peu après, Sol LeWitt décide de quitter les Etats-Unis pour s'établir à Spolète. La vue des fresques italiennes l'incite à laisser éclater carrés et cubes, à introduire des lignes courbes, à s'autoriser des couleurs. On peut s'en convaincre en allant voir le Wall Drawing no 711 qu'il fit exécuter en 1992 pour le Musée d'Amiens, géométrie séduite par les démons du maniérisme et de la complexité. De cette deuxième partie de son oeuvre, moins ascétique et plus empirique, un cycle de rétrospectives a retracé l'évolution en 2000-2001 à San Francisco, Chicago et New York.

Philippe Dagen


En France, on peut se rendre à Amiens, au Musée de Picardie, dont le hall central est recouvert d'un splendide wall-painting de Sol LeWitt.